Lorsque j’ai commencé la MAO je me suis demandé quelles étapes étaient nécessaires pour créer sa musique. Au début, lorsqu’on entend parler de mixage ou de mastering on peut se demander de quoi il s’agit.
Quelles sont les étapes de création d’une musique ?
C’est ce qu’on va voir aujourd’hui !
1 – La composition
La première étape, qui est aussi la plus connue, est la composition.
C’est la phase la plus créative et c’est là où l’on va chercher ses idées de mélodies, la rythmique et les premières lignes de basses.
Selon l’inspiration et nos habitudes, chacun peut commencer par l’un ou par l’autre. Libre à vous de choisir 😉
Beaucoup de producteurs commencent par la mélodie et se basent sur cette dernière pour créer la basse.
D’autres préfèrent commencer par la rythmique (beat).
Générer des idées
Ici, il s’agira d’improviser pour générer une ou plusieurs idées.
Parfois, on a déjà des idées si on a pris l’habitude de s’enregistrer lorsqu’elles viennent à nous 🙂 On peut aussi, prendre une suite d’accords qui sonnent bien ensemble et jouer les notes une à une si l’inspiration vient à manquer.
Pour le beat, on peut par exemple s’inspirer de musiques qu’on connait bien. Les mêmes patterns reviennent souvent dans les genres populaires comme la Trap ou la House. En bref, pour avoir des idées, il faut aussi travailler sa créativité !
La mélodie
Pour la mélodie, on peut commencer par choisir un instrument assez énergique et qui va tendre plus vers les aigus. Surtout si on veut la mettre au premier plan. Pour la sonorité, tout dépend de vos goûts, envies du moment et c’est ce qui donnera l’ambiance et la couleur du morceau. Voulez-vous un son plutôt triste et mélancolique ou plutôt joyeux et lumineux ? Entre ces deux extrêmes, il y a autant de nuances qu’il y a d’émotions.
Le beat / le kit de batterie
Il se compose en général d’un kick, de snares et hi hat. Mais aussi d’autres percussions moins fréquents comme les cymbales ou claps. Mais je ne rentrerais pas dans les détails car j’en parle dans mon livret que vous pouvez télécharger gratuitement 🙂
En clair, ce sera une boucle qui se répète tout au long du morceau.
La basse
Pour la ligne de basse, on peut partir de la mélodie en reprenant les notes les plus présentes de la mélodie ou des accords lorsque l’on veut faire simple.
Les instruments sont souvent ceux imitant les vraies basses ou encore les boites de rythmes comme la TR-Roland 808. Son but est de donner de la puissance à la musique en rajoutant un son grave.
2 – L’arrangement / structurer sa musique
Après avoir crée nos boucles pour chaque piste, on arrive à l’étape où commence à se rapprocher de notre résultat final.
Structurer sa musique
J’en parle plus en détail dans l’article sur “Comment structurer ses compositions” mais l’idée est de dupliquer ses boucles pour en faire un morceau d’une à trois minutes au moins. En effet, les musiques durent en moyenne entre 2 et 4 minutes. Avoir des boucles c’est bien, mais les étendre pour que notre musique ait une certaine durée c’est mieux ! C’est le rôle de l’arrangement de travailler ces boucles pour en faire une musique plus structurée. Pour résumer, on ajoutera ou supprimera certaines boucles ou mélodies, selon si on est au couplet, refrain.
3 – Le mixage
Le mixage est un travail fait sur chaque piste afin d’avoir une musique où chacune d’elles ont leur place dans le rendu final. Le but est d’atteindre un équilibre en enlevant les fréquences inutiles et donner plus de puissance à d’autres.
Il s’agit aussi de rajouter des effets qui vont jouer sur le temps (reverb) et l’espace (spatialisation). Le mixage peut être vu comme le polissage d’une sculpture.
Un bon mixage se démarque très rapidement à l’écoute. On passe d’un amas de pistes qui entrent en conflit les unes aux autres à un ensemble cohérent.
Dans les projets professionnels, c’est souvent à l’ingénieur du son que revient ce rôle.
Malgré tout, il est utile voir primordiale d’apprendre les bases du mixage si on veut atteindre une certaine qualité même sur des projets amateurs.
Mixer permet aussi, au delà de la “correction” de nos pistes, d’amener encore plus de créativité et donc d’éviter l’ennui que pourrait causer l’écoute de votre morceau sur la durée d’une écoute.
4 – Le mastering
L’étape finale de la production musicale est … le mastering ! Ce dernier a pour but de permettre à votre musique de bien sonner sur tout types de support d’écoute (enceintes, voiture, téléphone, etc.). Autrement dit, cette étape va amener votre morceau à un niveau de standardisation d’écoute notamment pour la radio.
Par exemple, c’est là qu’on va ajuster le volume final , utiliser de la compression, des limiteurs.
C’est aussi à cette étape qu’on va corriger les derniers défauts du morceau (bruits, etc.), retoucher légèrement à la spatialisation (la stéréo), l’égalisation.
A noter, que le travail sera surtout fait sur la piste Master (c’est là où toutes vos pistes sonneront).
Enfin, on va aussi définir quand est ce que le morceau commence et quand il se termine pour éviter des silences inutiles. L’étape du mastering est dans la continuité du mixage, ce qui veut dire qu’il est plus difficile de masteriser si un bon mixage n’a pas été fait en amont.
Chaque étape de la production musicale décrit dans cet article est indispensable. C’est pourquoi, il est toujours bon d’en connaitre les bases. Comme vous vous en doutez surement, chacune d’elles peut être fait une personne différente car ce sont des domaines bien distinctes qui nécessitent des connaissances distinctes. Cependant, je vous encourage à vous intéresser à chacune d’elles.
Un bon enregistrement ou une bonne composition facilitera un bon mixage, qui lui même facilitera le mastering sans négliger l’étape de l’arrangement de la musique.
Et sinon, quelle étape aimeriez vous maitriser davantage ou laquelle préférez vous ? Dites le moi en commentaire, et surtout n’hésitez pas à partager cet article pour soutenir mon travail 🙂
0 commentaire